L’avenir des investissements durables

En septembre, nous avons rencontré nos partenaires Amundi et DPAM. Avec eux, nous avons approfondi trois thèmes d’actualité : le cadre général de l’investissement durable, le financement de la transition, et les considérations éthiques liées aux investissements dans la défense.

Investir durablement : bien plus qu’un label

Pour le Groupe P&V, la durabilité est un pilier fondamental de notre stratégie que nous intégrons dans nos produits, nos services et notre culture d’entreprise, même si l’investissement durable reste une matière complexe. Pensons par exemple à certaines entreprises où divers facteurs ESG peuvent être en conflit (une organisation aux bons résultats écologiques, mais avec une performance sociale médiocre), ou à certains produits et services durables parfois moins accessibles aux groupes vulnérables (les véhicules Tesla ou les crédits hypothécaires verts).

Nos partenaires soulignent l’importance d’une approche holistique, avec une attention particulière à la double matérialité : l’impact des entreprises sur le monde, et inversement. La transparence, l’actionnariat actif et des classifications claires des fonds aident les investisseurs à faire des choix éclairés. Nous partageons la conviction que durabilité et rendement peuvent aller de pair, à condition d’adopter une stratégie réfléchie.

Financement de la transition : accélérer avec impact

La transition climatique est plus urgente que jamais. 2024 a été la première année où la température mondiale a dépassé +1,5°C. Nous nous engageons à décarboner nos investissements et soumettrons bientôt notre plan à la SBTi (ou Science-based Targets Initiative, une initiative visant à accompagner les entreprises dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre). Mais la transition doit aussi être socialement équitable. C’est pourquoi nous visons des produits inclusifs qui n’excluent personne.

Nos partenaires montrent que le financement de la transition climatique va bien au-delà des énergies renouvelables. Il concerne tout l’écosystème : les secteurs, les chaînes de valeur, les politiques et les scénarios. Les critères ESG sont systématiquement intégrés, et des fonds thématiques comme le KBI Global Energy Transition contribuent concrètement à une économie bas carbone. La collaboration avec des initiatives internationales et des rapports transparents renforcent l’impact.

Défense : éthique versus stratégie

Avec les tensions géopolitiques croissantes et l’augmentation du budget belge de la défense, une question se pose : les institutions financières doivent-elles investir dans la défense ? Nous adoptons pour l’instant une position prudente, conforme à notre politique de durabilité.

Nos partenaires optent pour une approche nuancée. Les armes controversées sont exclues, mais la défense conventionnelle est évaluée au cas par cas. L’autonomie stratégique européenne joue un rôle dans cette réflexion. La transparence envers les clients est essentielle, tout comme le respect des réglementations et des labels ESG. La gouvernance, les droits humains et le contrôle des exportations sont des critères clés.

Conclusion

L’investissement durable n’est pas une recette figée, mais un équilibre constant entre impact, inclusion et responsabilité. Nous optons résolument pour une approche intégrée, avec des partenaires partageant notre vision. L’avenir de l’investissement doit être non seulement financier, mais aussi sociétalement pertinent.

À partir du 19 octobre, dans le cadre de l’obligation IDD, nous tiendrons compte des principaux effets négatifs liés aux investissements. Grâce à un affinement imposé par le régulateur européen, les clients pourront désormais préciser leurs préférences en matière de durabilité, notamment les types d’effets qu’ils souhaitent éviter.

En savoir plus dans l’article « Obligation de conseil IDD : affinement des préférences en matière de durabilité, et révision du questionnaire de connaissances ».
 

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